lundi 26 juin 2017

La capacité d'endettement

Le rachat de crédit, ou « restructuration financière globale », a pour objectif principal la "resolvabilisation" de la personne surendettée, ne pouvant plus faire face à ses crédits. Le plus important quand on prend des crédits, c’est ce qu’on peut rembourser par mois. On appelle ça la capacité d’endettement, c’est-à-dire jusqu’à combien d’argent est ce qu’on peut emprunter de l’argent. Si je gagne 1000 euros par mois par exemple, je ne peux pas faire un crédit où je serais obligé de rembourser 2000 euros par mois : je ne gagne pas assez pour rembourser mon crédit, ma capacité d’endettement n’est pas suffisante. Comment est ce que la capacité d’endettement est calculée ? De façon « empirique ». Les banques assument que pour vivre confortablement, un ménage ne peut pas s’endetter au dessus de 33% de ses revenus.  Vous le verrez souvent lorsque vous ferez un prêt immobilier, on vous dira que vous pouvez rembourser que 33% de ce que vous gagnez. Bien évidemment, ceci peut varier : plus vous gagnez d’argent, plus ce chiffre peut évoluer : quelqu’un qui gagne 10 000 euros par mois aura par exemple plutôt 45% de capacité d’endettement. En gros, ça se négocie, ce remboursement, mais au SMIC, il est inutile de penser à rembourser plus de 33% : si vous gagnez 1000 euros, vous ne pourrez rembourser que 333 euros par mois. Vous l’aurez compris : ce n’est pas la quantité d’argent que vous allez emprunter qui compte vraiment, mais plutôt combien vous pouvez rembourser par mois ! C’est donc pour ça qu’on allonge de beaucoup les crédits lorsque l’on fait un gros achat, en s’endettant sur 15, 20 ou 30 ans pour acheter une maison. Après, on sait bien sûr que plus le prêt est long à rembourser, plus on remboursera d’intérêts : par exemple, suivant les taux d’intérêts sur 30 ans, on pourra rembourser autant d’intérêts que la somme totale.

mardi 6 juin 2017

Divorce et allocations

Les divorces sont toujours difficiles au sein d’un couple, et encore plus pour les enfants. Par défaut, les allocations familiales sont attribuées à un seul des deux parents, en général la mère. Lorsqu’il y a divorce ou séparation, c’est le parent qui a la charge des enfants qui perçoit les allocations familiales. En cas de résidence alternée des enfants, il existe plusieurs possibilités, régies par les articles R.521-2 à R.521-4 du Code de la sécurité sociale, entrés en vigueur au 1er mai 2007.
  • Si les deux parents sont d’accord, la CAF peut verser les allocations à un seul des deux parents. Ce parent recevra toutes les autres prestations de la CAF, en plus des allocations familiales.
  • Ils peuvent choisir de partager les allocations familiales entre eux. En revanche, les autres allocations de la CAF ne peuvent pas être partagées, il faudra donc choisir un seul bénéficiaire.
  • Si les parents ne sont pas d’accord, les allocations familiales sont partagées entre les deux parents, les autres allocations continuant à être versées à celui qui les recevait auparavant.
Dans la pratique, chaque enfant à charge en résidence alternée compte pour 0,5. Une famille recomposée avec deux enfants en résidence alternée et un enfant à charge aura les allocations pour 0,5 x 2 =1 enfant + 1 enfant à charge, soit les allocations qu’elle aurait reçues pour deux enfants. Les allocations familiales ne rentrent pas dans le calcul de la prestation compensatoire à l’issue d’un divorce. Elles sont dépendantes uniquement des enfants et n’ont donc pas à compenser l’un des deux conjoints qui verrait son niveau de vie baisser trop brutalement à cause de son divorce.

mardi 18 avril 2017

Qu’est ce que le pouvoir d’achat?

Le pouvoir d’achat correspond à ce qui est possible d’acheter avec son argent, tout simplement. C’est la seule véritable mesure de richesse et de bien être qu’on devrait prendre en compte, au delà des simples valeurs numéraires. C’est tout simplement la quantité de choses que l’on peut acheter avec son salaire. Plus on pourra acheter de choses, plus notre pouvoir d’achat est fort. Donc, ce n’est pas forcément une histoire d’argent. Si par exemple l’essence de votre voiture coûte moins cher, vous aurez plus de pouvoir d’achat, vu que l’argent que vous ne donnerez pas au pompiste, vous pourrez acheter autre chose avec. Le pouvoir d’achat, c’est donc ce qu’une personne peut acheter avec ses revenus. C’est la mesure la plus fiable de la qualité de vie d’une personne au niveau de ses revenus : plutôt que de regarder le pourcentage pur d’augmentation qu’un salarié a eu, il faut plutôt regarder ce qu’il peut acheter en plus avec cet argent. Si l’augmentation de salaire a été de 3%, mais que l’inflation, l’augmentation des prix, a été de 5%, le salarié a perdu de fait en pouvoir d’achat : il peut acheter moins de choses qu’auparavant. Lorsque les prix augmentent (on appelle ça l’inflation), si un salaire n’est pas augmenté de la même façon, on perd du pouvoir d’achat. Forcément, si tout est plus cher, mais que l’on continue à gagner la même chose, on pourra acheter moins. Donc ce n’est pas parce qu’on gagne 5 euros de plus ce mois-ci qu’on a forcément gagné en pouvoir d’achat, vu que ce qu’on achète habituellement nous coûte 6 euros de plus : on a perdu un euro de pouvoir d’achat.

mercredi 12 avril 2017

Le crédit immobilier, une des formes de l’épargne

Je trouve personnellement qu’un crédit immobilier ressemble plus à de l’épargne qu’à une dépense, bloquée sur le nombre d’années que dure le crédit. Car quoiqu’il arrive, vous avez un bien immobilier en votre possession, dont la valeur peut varier, en général positivement. Imaginons que vous empruntez sur 10 ans pour acheter votre maison, avec un taux d’intérêts de 4% : si votre maison se valorise chaque année de 4,50%, vous gagnez de l’argent ! Pas beaucoup, certes, mais le crédit ne vous aura rien coûté, au contraire. Bien sûr, nous sommes ici en train de parler d’un contexte où votre bien immobilier se valorise au fil du temps. Inutile de paniquer si votre maison baisse de prix pendant un an ou deux à cause de la crise : nous parlons ici d’une épargne sur 10, 15 ou plus années ! Nul ne sait quelle sera la valeur de sa maison dans 15 ans, mais si on regarde l’évolution des prix depuis un siècle, on se doute bien que sur de longues périodes, le bien immobilier a de fortes chances d’être plus cher dans 15 ans qu’aujourd’hui. Nous pouvons donc payer à la banque 1000 euros par mois, ou, si on préfère, mettre 1000 euros de coté par mois ! Bloqué sur beaucoup d’années, c’est sûr, à moins de vendre la maison avant la fin du crédit. Si on regarde l’achat d’une maison comme une épargne, on doit tout de même faire attention à ce qu’on achète, pour mettre toutes les chances du bon coté : acheter une maison dans une région qui va sans doute se valoriser dans les prochaines années. De plus, il est plus facile d’obtenir un crédit pour acheter ce type de bien immobilier. On comprend bien que si on achète une maison dans une région désertée, la banque rechignera à nous prêter de l’argent, car elle sait que si vous ne pouvez plus rembourser, elle aura du mal à vendre votre maison pour récupérer son argent. Il est clair qu’à  Paris, à moins d’avoir payé une somme beaucoup plus importante que la valeur réelle de l’appartement, vous n’aurez pas de souci pour revendre votre bien immobilier. Nous avons acheté à Belleville, ancien quartier populaire par excellence, de plus en plus occupé par la population asiatique de la capitale et les bobos : cette zone, très recherchée mais encore largement accessible par rapport au reste de la ville va très probablement valoriser durant les 15 prochaines années. Crise ou pas.

Avant de déménager

Qu’est ce qu’il faut faire quand on déménage ?

Il existe de nombreux coûts à prévoir, auxquels on n’avait pas forcément pensé au départ. Les assurances, qu’il faut prendre, les surcoûts engagés parce qu’il n’y a pas d’ascenseur et que c’est au 7ème étage, et ainsi de suite. Pour tout ça, il est difficile de faire une estimation juste du prix d’un déménagement, surtout si c’est la première fois qu’on déménage en passant par un professionnel. Il faut également prendre en compte les travaux d’aménagement, de rénovation, qui ne sont pas directement liés au déménagement, mais sont tout de même à faire assez rapidement : nous par exemple, on fait  ces travaux avant même d’avoir déménagé, on veut habiter dans un appartement prêt à habiter. Certains détails sont à prévoir, il ne faut rien oublier, et chaque chose doit faire l’objet d’une formalité précise : résiliation de EDF, du téléphone, d’Internet, puis nouvel abonnement dans le nouveau domicile, sans compter les différents organismes qu’il faut prévenir de notre changement d’adresse. L’état à créé un site Internet qui permet de centraliser la majorité des formalités administratives : https://mdel.mon.service-public.fr/je-change-de-coordonnees.html . En quelques clics, on peut informer le centre des impôts, la mutuelle santé, la CAF, la CPAM, la caisse de retraite et ainsi de suite de notre changement d’adresse. Vraiment pratique ! C’est un service gratuit, non obligatoire mais qui facilite grandement la vie de ceux qui déménagent. On déclare ainsi d’un seul coup le changement d’adresse à plusieurs organismes au choix, qui sauront désormais où se trouve notre nouvelle résidence principale.

dimanche 9 avril 2017

Définition à savoir : le prêt affecté

Un prêt affecté, qui est une sorte de crédit à la consommation, c’est quand l’argent qu’on nous a prêté l’a été à la condition d’acheter quelque chose de bien déterminé. Par exemple, vous demandez de l’argent à la banque pour acheter une voiture. C’est un crédit affecté à l’achat de voiture. Sans achat de voiture, pas de prêt. En général, on va à la banque en leur disant « je veux acheter cette voiture là, est-ce que vous me prêtez l’argent? ». Et le gentil banquier vous dira oui, ou non.

Les avantages

Si vous ne recevez pas l’objet (rupture de stock par exemple), vous n’êtes pas tenu de payer le crédit. Vous ne payez votre crédit qu’à réception du bien ou service commandé. Même chose si vous annulez votre commande : le crédit affecté est purement et simplement annulé. C’est la banque (ou autre organisme prêteur) qui paye directement le vendeur. C’est également la banque qui devra se débrouiller avec le vendeur pour récupérer son argent en cas de litige. Comme garantie, les banques utilisent très souvent le bien acheté. Si par exemple vous ne payez plus votre crédit auto, la banque va saisir votre voiture et la revendre pour récupérer son argent. Ils sont en général gagnants, vu que la valeur de l’objet d’occasion est très souvent supérieure au restant à payer. Il faudrait vraiment que vous rouliez des kilomètres et des kilomètres pour qu’ils soient perdants. C’est pour ça qu’ils limitent la durée de remboursement, pour ne pas qu’ils perdent de l’argent à la revente. Comme ce type de prêt est beaucoup plus facilement accordé qu’un prêt personnel classique (en général c’est carrément le vendeur qui propose à l’acheteur de faire un crédit…), les risques pour l’organisme prêteur sont aussi beaucoup plus élevés. Résultat : le taux d’usure est en général deux fois plus grand.
Au moment de faire un crédit, il faut faire un choix. Il ne faut pas se lancer tête baissée dans la première offre de crédit qui nous est proposée par son banquier ou la société de crédit du coin. Chaque demande de prêt est particulière, et mérite que l’on s’y attarde un peu plus. Quand on veut faire un crédit, c’est normal de vouloir payer pour ce service le moins cher possible. Contrairement à d’autres produits ou services qui peuvent être mauvais si ils sont pas chers, il n’y a pas de notion de « qualité » quand on parle d’un crédit. Moins c’est cher, mieux c’est, il n’y a pas d’avantage à payer plus d’argent pour un crédit. Toute la question est de savoir comment faire pour avoir le taux d’intérêt le plus bas possible lorsque l’on veut faire un crédit : tout passe par son profil d’emprunteur, nous savons que les riches arrivent toujours à obtenir les crédits moins chers que les autres, la finance obéissant à une logique particulière.

Combien ça coûte, un crédit ?

Avant toute chose, il convient de comprendre ce que l’on entend par « prix du crédit ». Dans mon article en lien, j’explique les avantages de faire un crédit par rapport à épargner pour avoir la même somme. Il faut toujours penser en termes de durée et d’inflation, en sachant que plus un crédit se rembourse longtemps, plus il est difficile de faire des prédictions. Voyons voir quels sont les éléments à prendre en compte pour comprendre ce qu’est un taux d’intérêt bas, et surtout, un crédit pas cher.

Qu’est ce que le TAEG ?

Le prix d’un crédit, depuis la réforme du crédit de 2010, s’exprime grâce au TAEG, Taux Annualisé Effectif Global. Plus le TAEG est bas, moins le crédit est cher. Le TAEG, c’est ce qu’on appelle classiquement de « taux d’intérêts », avec toutes les dépenses supplémentaires demandées par la banque ou la société de crédit. On inclut dans le TAEG le prix éventuel des frais de dossier, par exemple. Un TAEG de 10% pour un emprunt de 1000 euros, ça veut dire que l’emprunt coûte 100 euros par année de remboursement. Si on rembourse en une seule année, on paye  10% de 1000 euros, si on rembourse sur deux ans, on paye 2x10% de 1000 euros, soit 200 euros. Autant dire qu’il faut bien faire attention quand on choisit un crédit, il ne faut pas regarder que le TAEG, mais aussi et surtout la durée de remboursement !

Mensualités du crédit moins chères

Quand on cherche un crédit pas cher, on peut également penser à ce qu’on rembourse chaque mois, peu importe la durée. Ce crédit « pas cher » ne l’est qu’en comparaison du « reste à vivre », dans le sens où il ne pèse pas lourd dans le budget mensuel. Cette façon de penser est bien sûre fausse, mais est malheureusement trop souvent la seule possible pour les personnes défavorisées. C’est en pensant à ces personnes que le rachat de crédit est apparu : il permet de payer moins chaque mois à la banque ou la société de crédit, mais en échange, on rembourse plus longtemps. Si on comprend bien, le prix d’un crédit, c’est quelque chose que chacun doit voir à sa façon. On peut tout simplement regarder l’argent qu’on paye au total à la société de crédit, et soustraire l’argent prêté. C’est le prix « brut » : si on emprunte 1000 euros, et qu’on rembourse 1100 euros au total, le crédit nous a couté 100 euros.

Economiser en faisant un crédit

On pense souvent que ceux qui prennent un crédit sont des gens qui ne sont pas capables d’économiser pour pouvoir s’acheter quelque chose, préférant faire un crédit pour acheter tout de suite ce qui leur fait envie. Ce n’est évidemment pas tout à fait vrai. On peut économiser en faisant un crédit plutôt qu’en payant comptant! Il suffit de penser à l’argent économisé sur la facture d’électricité à la fin du mois si on a pris un crédit pour s’acheter une éolienne : tout le temps qu’on n’a pas eu l’éolienne, on a du payer le prix fort. Faire un crédit pour un investissement de ce type n’est donc pas un mauvais calcul, pensez-y. Si vous avez des idées pour économiser de l’argent en faisait un investissement à crédit, nous sommes évidemment preneur, c’est peut-être le moment de le partager ;) Il est possible d’épargner et de faire un crédit en même temps, chaque situation est à étudier de près. Il suffit de penser qu’un prêt épargne logement (PEL) ouvre le droit à un crédit immobilier au taux d’intérêts favorable pour vite s’en rendre compte. Le crédit sera donc moins cher si ce qu’on achète nous permet de réaliser des économies. C’est clair que faire un petit crédit pour payer des vacances ne permettra pas forcément de réaliser une bonne opération financière !

Credit le moins cher possible

Pour obtenir un crédit avec la meilleure combinaison TAEG/durée de remboursement, il faut tout d’abord comparer les différentes offres de crédit du marché. Avant de souscrire un crédit dans sa banque, il est important d’analyser les taux proposés par le marché bancaire. Il existe souvent quelques disparités entre les taux de deux banques différentes. Les taux peuvent varier en fonction de la région dans laquelle on se situe et bien sur en fonction de la date à laquelle on souscrit.

Courtier de crédit, pour comparer les crédits entre eux

Quand on n’y connaît rien, il est important de trouver des conseils auprès de spécialistes pour s’assurer de trouver le meilleur taux, surtout si c’est un très gros crédit, comme peut l’être un crédit immobilier pour acheter son logement. Il existe des sociétés spécialisées dans la négociation de crédit que l’on nomme « courtier ». Certains courtiers proposent leurs services en ligne et négocient pour vous les meilleurs taux de crédit immobilier, prêt à la consommation, réserve d’argent, crédit revolving, rachat de crédit immobilier et regroupement de dettes. Les services de ce genre d’entreprises sont la plupart du temps gratuits puisqu’ils sont financés par les commissions des souscriptions et qu’ils n’interviennent que comme intermédiaires financiers avec les banques. Les courtiers en ligne, comme Empruntis ou Meilleurtaux par exemple, proposent des baromètres des taux de crédit immobilier en ligne pour permettre de déterminer le bon moment pour emprunter. Avant d’emprunter, il faut donc toujours comparer ! Il n’y a pas de miracles, comme toujours, en matière de crédit. Il faut chercher et comparer les différentes offres que nous proposent les sociétés de crédit. Il faut surtout comprendre quelle est le produit financier le mieux adapté à son besoin.  En règle générale, plus un type de crédit est long à rembourser et élevé, plus le taux d’intérêt sera bas. Un crédit immobilier a ainsi un taux bien plus bas qu’un crédit fait par un magasin, les crédits renouvelables. En revanche, dans un même produit, la règle s’inverse : plus on met du temps à rembourser son crédit immobilier, plus le taux est élevé. Ces règles semblent antagoniques, mais il faut comprendre le facteur numéro 1 qui régule le taux d’intérêt : le risque. C’est lui qui va déterminer le prix du crédit !

Risque = Taux d’intérêt

Si on se met à la place d’une banque, à qui prête-t-on de l’argent ? A ceux qui nous donnent des garanties de pouvoir nous rembourser. On dit d’une personne qui peut rembourser qu’elle est « solvable ». Celui qui ne peut pas rembourser est non solvable. Plus une personne est solvable (c'est-à-dire qu’elle a de la facilité à rembourser), plus la banque peut lui proposer un taux d’emprunt bas. Pour comprendre, imaginons deux groupes de 10 personnes chaque. Dans le premier groupe, le risque pour la banque de ne pas se faire rembourser est de 10%. Dans le deuxième groupe, le risque est de 20%. Pour déterminer le groupe de risque d’un demandeur de crédit, la banque pratique ce qu’on appelle le credit scoring. La banque prête donc 100 euros à chacune des 10 personnes de chaque groupe. Pour faire du bénéfice, elle doit mettre des intérêts, faire payer son service. Disons 10% d’intérêts. Donc si elle prête 100 euros, elle récupère 110 au final. Avec 10% de risque de ne pas se faire rembourser pour le premier groupe, au bout d’un an, la banque se fait rembourser par 9 personnes 110 euros, et rien du tout de la part d’une personne. Elle récupère donc 990 euros des 1000 prêtés. Elle perd donc de l’argent ! Maintenant on imagine qu’avec le deuxième groupe, elle en perd encore plus, vu que la banque sait que statistiquement, au moins 2 personnes des 10 du groupe ne vont pas rembourser. Mais si la banque prête à ce groupe « à risque » à un taux d’emprunt de 30%, elle peut gagner de l’argent. Si 8 personnes remboursent 100 euros + 30%, ça nous donne 1040 euros, la banque gagne 40 euros au total. Bien sûr les chiffres sont totalement théoriques, mais cet exemple démontre bien l’importance des taux d’intérêts par rapport au risque de prêter de l’argent. Si on comprend bien l’exemple, on voit qu’on a surtout intérêt à être dans un groupe à faible risque, d’avoir une « bonne note » au crédit scoring établi par la banque ou la société de crédit. Le questionnaire qu’il faut remplir avant de faire un crédit est pour cela fondamental, il ne faut surtout pas le négliger ! C’est lui qui permet au banquier d’établir notre « santé financière », et ainsi nous attribuer un bon taux d’intérêt. Il faut donc, pour avoir un taux d’emprunt bas et un crédit pas cher, rassurer le banquier sur notre solvabilité, lui garantir que nous n’avons pas de problèmes pour rembourser l’emprunt.

Quel crédit choisir pour moins payer ?

Le crédit renouvelable, le plus cher des crédits, doit être réservé aux petits crédits rapides à rembourser (quelques mois). Les offres sont plus ou moins équivalentes suivant les différents organismes de crédit. Il vaut mieux aller voir une banque plutôt que de prendre un crédit renouvelable, les taux sont systématiquement meilleurs, sauf en cas de promotion exceptionnelle. Les crédits renouvelables ont l’avantage d’être simples d’accès, avec moins de formalismes et de paperasse. Le revers de la médaille, c’est qu’on paye cher cette simplicité, le taux d’emprunt est très élevé, à la limite de l’usure, le taux maximum autorisé par la Loi. Le crédit à la consommation classique, celui qu’on obtient dans une banque, pour acheter une voiture par exemple, est sans doute le crédit le plus adapté, celui que nous conseillons, au détriment du crédit renouvelable. Oui, il est plus long à obtenir, oui il faut présenter plus de papiers, mais cette lourdeur administrative existe pour que la banque se certifie qu’elle puisse bien être remboursée par l’emprunteur. Ce sont ces vérifications qui permettent à la banque de proposer des taux beaucoup plus intéressants qu’un crédit renouvelable des magasins.