mercredi 12 avril 2017

Le crédit immobilier, une des formes de l’épargne

Je trouve personnellement qu’un crédit immobilier ressemble plus à de l’épargne qu’à une dépense, bloquée sur le nombre d’années que dure le crédit. Car quoiqu’il arrive, vous avez un bien immobilier en votre possession, dont la valeur peut varier, en général positivement. Imaginons que vous empruntez sur 10 ans pour acheter votre maison, avec un taux d’intérêts de 4% : si votre maison se valorise chaque année de 4,50%, vous gagnez de l’argent ! Pas beaucoup, certes, mais le crédit ne vous aura rien coûté, au contraire. Bien sûr, nous sommes ici en train de parler d’un contexte où votre bien immobilier se valorise au fil du temps. Inutile de paniquer si votre maison baisse de prix pendant un an ou deux à cause de la crise : nous parlons ici d’une épargne sur 10, 15 ou plus années ! Nul ne sait quelle sera la valeur de sa maison dans 15 ans, mais si on regarde l’évolution des prix depuis un siècle, on se doute bien que sur de longues périodes, le bien immobilier a de fortes chances d’être plus cher dans 15 ans qu’aujourd’hui. Nous pouvons donc payer à la banque 1000 euros par mois, ou, si on préfère, mettre 1000 euros de coté par mois ! Bloqué sur beaucoup d’années, c’est sûr, à moins de vendre la maison avant la fin du crédit. Si on regarde l’achat d’une maison comme une épargne, on doit tout de même faire attention à ce qu’on achète, pour mettre toutes les chances du bon coté : acheter une maison dans une région qui va sans doute se valoriser dans les prochaines années. De plus, il est plus facile d’obtenir un crédit pour acheter ce type de bien immobilier. On comprend bien que si on achète une maison dans une région désertée, la banque rechignera à nous prêter de l’argent, car elle sait que si vous ne pouvez plus rembourser, elle aura du mal à vendre votre maison pour récupérer son argent. Il est clair qu’à  Paris, à moins d’avoir payé une somme beaucoup plus importante que la valeur réelle de l’appartement, vous n’aurez pas de souci pour revendre votre bien immobilier. Nous avons acheté à Belleville, ancien quartier populaire par excellence, de plus en plus occupé par la population asiatique de la capitale et les bobos : cette zone, très recherchée mais encore largement accessible par rapport au reste de la ville va très probablement valoriser durant les 15 prochaines années. Crise ou pas.

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